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Hégémonie de l’anglais sur le français

Hégémonie de l’anglais : fantasmes et dangers.

mardi 16 février 2016, par Marc Weikmans

  • Les vrais dangers
  • Pureté de la langue française ?
  • La lingua franca du monde scientifique.
  • Quelle serait la solution aux effets pervers de la domination de l’anglais ?
  • Dangers
  • Initiatives
  • Conclusion

    Les vrais dangers.

    L’hégémonie de la langue anglaise s’affirme de jour en jour, y compris sur nos murs : elle semble bien être devenue la langue officielle des graffiti et de plus en plus celle de la publicité. Pour quelle raison étrange les tagueurs et les publicitaires choisissent-ils d’exprimer leur vacuité dans la langue de Shakespeare ? Il est à craindre que l’auteur de Roméo et Juliette n’y soit pas pour grand chose, et que la cause en soit plutôt le snobisme, ce désir bête de vouloir paraître ce qu’on croit ou voudrait être en se parant d’un attribut considéré comme prestigieux.

    Mais ces manifestations pariétales ne sont que l’écume d’une vague qui déferle dans presque tous les domaines de la vie économique, politique et culturelle. Cette domination de l’anglais ne laisse pas indifférent. Elle peut générer des fantasmes qui risquent de cacher les vrais problèmes. Les vrais dangers ne proviennent pas des emprunts à la langue anglaise ni de son usage, mais bien plutôt de notre soumission à certaines conceptions qu’elle véhicule.

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    Pureté de la langue française ?

    Les Français se rappellent encore l’époque pas si lointaine où notre idiome était la langue internationale. Nous concevons naturellement un certain dépit devant les avancées anglaises, dépit qui peut se manifester par des réactions alarmistes d’autant plus vives que l’anglais semble bénéficier d’une cinquième colonne, par exemple les publicitaires, qui mine les efforts des défenseurs de la pureté linguistique.

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    Le français dans le monde


    Et il faut l’avouer, certains usages sociaux de l’anglais sont irritants. Les "Be inspired", "Connecting people" et autres "Orange" ou « BASE » (prononcé à l’anglaise) des compagnies de téléphone ont percé le plancher du degré zéro de la créativité. Mais ces slogans seraient-ils plus intelligents en français ?

    Il résulte de ces craintes des initiatives maladroites et inutiles pour sauvegarder le français par des moyens légaux, ce qui amuse bien nos voisins, notamment anglais, qui intègrent des mots étrangers dans leur langue quotidiennement. Les efforts de l’Académie et de l’administration pour franciser les termes étrangers semblent souvent dérisoires et inutiles.

    Il y a bien sûr des réussites, comme par exemple ordinateur et informatique, qui ne doivent d’ailleurs rien à l’Académie, puisqu’ils ont été forgés dans les années cinquante par un certain Dreyfus à la demande d’IBM, qui ne se voyait pas vendre des computeurs. Il a choisi ordinateur, un mot ancien désignant un intendant dans un couvent, et il a construit informatique à partir d’information et d’électronique. Ces néologismes ont eu beaucoup de succès puisque l’un et/ou l’autre ont été adoptés par d’autres langues, y compris l’anglais (informatics), et que le suffixe -tique fait une bonne carrière (bureautique, robotique, domotique, télématique, etc.).

    Mais que penser de mél ? Pour sauvegarder l’intégrité de la langue française, on n’a rien trouvé de mieux que de remplacer mail par un mot de trois lettres qui comporte deux fautes. D’abord une faute phonologique : le mot est imprononçable, il ne peut y avoir de phonème é dans une syllabe fermée ; ensuite une faute d’orthographe : il n’y a pas, et c’était une règle absolue jusqu’ici, de lettre é dans une syllabe fermée.

    Les Canadiens avaient joliment proposé courriel, mais nous avons préféré nous couvrir de ridicule avec mél. Mail, pourtant, vient de l’ancien français male, coffre où l’on enferme des objets que l’on emporte en voyage, du francique malha, sac, peut-être à l’origine de l’anglais wallet, petit sac à dos au Moyen-âge. Et l’ancêtre du fourgon postal était la malle-poste. En somme, mail est un mot tout à fait acceptable, facile à prononcer, et qui a une belle histoire. Il illustre bien ce va-et-vient entre le français et l’anglais qui alimente ces deux langues en néologismes depuis qu’elles existent.

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    La lingua franca du monde scientifique.

    La langue anglaise est devenue la lingua franca (De nos jours, par extension, le terme de lingua franca désigne une langue véhiculaire utilisée par une population donnée pour communiquer.) utilisée par une population donnée pour communiquer. du monde scientifique moderne. Elle joue le rôle du grec à l’époque de Jésus-Christ (le Nouveau Testament a été écrit en grec), du latin au Moyen-âge et du français jusqu’au siècle dernier. Il semble donc que la communauté des lettrés ait de tout temps utilisé une langue de communication, sans doute parce que ses nombreux avantages dépassent de loin ses inconvénients.

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    L’anglais dans le monde


    Le choix d’une lingua franca est essentiellement déterminé par la puissance économique ou militaire d’un des peuples qui la parle ainsi qu’au prestige qui en découle. Dans le cas du latin, c’était le pouvoir spirituel de l’église catholique qui était déterminant. Il se trouve que c’est l’anglais qui occupe maintenant cette position, en raison de la domination économique et culturelle des Etats-Unis.

    Les avantages d’une lingua franca sont considérables. L’accès aux publications ne nécessite que la maîtrise d’une seule langue étrangère, et la communication orale lors d’un colloque par exemple puisse s’établir assez aisément entre les membres de n’importe quelle communauté linguistique. En outre, la plupart des pays ne disposent bien souvent que d’un petit nombre de spécialistes de chaque domaine, qui seraient bien isolés en l’absence d’une langue commune. Le fait de pouvoir communiquer facilement créé un sentiment d’appartenance à une véritable communauté mondiale. Il faut se rendre à l’évidence : sans langue commune, pas de réseau mondial de la recherche.

    Voici pour les aspects positifs. Mais il y a un revers à la médaille. Les non-anglophones se voient contraints de choisir entre publier dans leur langue pour un public restreint ou en anglais pour la communauté mondiale. Comme on le sait, les articles scientifiques sont soumis à des comités de lecture et il arrive fréquemment que des publications soient refusées parce que la qualité de l’anglais a été jugée insuffisante. Il en résulte un avantage indiscutable pour les anglophones : à valeur scientifique égale, un anglophone a plus de chances d’être publié qu’un non-anglophone.

    La plupart des chercheurs finissent par publier en anglais, ne serait-ce que pour l’avancement de leur carrière. Mais s’il est possible de rédiger dans une langue étrangère un texte court comme un article, c’est beaucoup plus difficile pour une œuvre majeure qui exige une grande maîtrise d’écriture. Le philosophe Wittgenstein a fait presque toute sa carrière à Cambridge, où il enseignait en anglais. Son œuvre est cependant presque entièrement écrite en allemand, sa langue maternelle. Or, les ouvrages en langue étrangère, même importants, sont souvent ignorés du public anglophone. Wittgenstein fut une exception : il jouissait d’une grande notoriété dans le monde anglosaxon. La domination de leur langue conduit ainsi les anglophones à négliger des œuvres maîtresses. Les problématiques ne sont alors considérées que du seul point de vue des anglophones, qui n’est ni forcément le meilleur, ni aussi innovant qu’il y paraît parfois.

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    Quelle serait la solution aux effets pervers de la domination de l’anglais ?

    Elle serait d’ordre politique. Il s’agirait de faire en sorte que les systèmes éducatifs des pays anglophones forment des scientifiques capables de maîtriser au moins une langue étrangère. Ils seraient ainsi en prise directe sur les publications dans leur domaine dans cette langue et pourraient servir d’intermédiaires entre la communauté internationale et les œuvres publiées dans ces langues, ce qui bénéficierait à la communauté internationale tout entière. Cela pourrait se faire assez aisément si les politiques d’enseignement des langues des différents pays étaient l’objet d’accords internationaux au lieu d’être abandonnées aux caprices des diverses administrations.

    Le même argument pourrait être avancé pour la France et les autres pays. Si nos collèges et nos lycées disposaient de professeurs de portugais, de danois, d’arabe, de néerlandais, de russe, de japonais, etc. en nombre suffisant, ces langues seraient choisies comme deuxièmes et troisièmes langues, ce qui constituerait très certainement une ouverture vers les pays où ces langues sont parlées. Les élèves qui maîtriseraient une langue "Monime" (Moins Diffusées, Moins Enseignées) en plus de l’anglais et qui choisiraient des carrières scientifiques seraient sans doute amenés à faire état des travaux dans cette langue, les intégrant ainsi à leur communauté scientifique.

    Que l’anglais soit la lingua franca du monde scientifique n’est finalement pas très gênante. Il en faut bien une, et les effets pervers de cette domination pourraient être réduits ou éliminés assez facilement. Même s’ils ne l’étaient pas, la situation ne serait pas meilleure si une autre langue jouait ce rôle. Non, le vrai danger est ailleurs, à savoir dans notre soumission à une certaine idéologie potentiellement très néfaste.

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    Dangers

    Les langues véhiculent des conceptions du monde, et celles qui s’imposent sont le plus souvent celles des classes sociales dominantes des peuples qui les parlent. Il n’est pas sûr que l’idéologie véhiculée par l’anglais soit très bénéfique. Par exemple, que penser des conceptions américaines de l’économie, celles d’un libéralisme qu’on qualifie volontiers de sauvage de ce côté-ci de l’Atlantique, hors des cercles qui en profitent ? L’anglais n’est pas la seule langue à exprimer cette idéologie fondée sur la suprématie de l’économique sur le politique, mais son prestige de langue internationale semble lui conférer une aura de vérité indiscutable. L’affaiblissement du politique est alors considéré comme allant dans le sens de l’histoire, et qui sommes-nous pour lutter contre l’ordre naturel des choses ? Il s’en est fallu de peu que l’AMI (Accord Multilatéral sur l’Investissement) ne soit imposé en 1998 sous la pression de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce). Il s’agissait de libérer les investissements de toute contrainte, et une des dispositions du traité prévoyait que les états devraient payer des compensations aux entreprises étrangères en cas de grève.

    De plus en plus d’entreprises sont multinationales. Pour résoudre leurs problèmes de communication, elles ont le plus souvent recours à l’anglais. Mais ce choix est parfois surprenant. Ainsi telle société française très connue, qui, ayant racheté une société allemande a imposé des cours d’anglais aux cadres des deux entreprises sans envisager un seul instant de proposer de l’allemand aux français et du français aux allemands. Tel avionneur français envisagerait sérieusement de forcer ses cadres français à communiquer entre eux en anglais et à rédiger leurs rapports également dans cette langue, dans le vague dessein de les préparer à la compétition mondiale. Il y a là un conformisme assez effrayant de la part des dirigeants de l’économie, qui s’appuie sur le même ressort que le choix de l’anglais par les tagueurs, c’est-à-dire le snobisme. Se rendent-ils compte qu’en cas de succès de leur politique, les problématiques, les conceptions, la terminologie, etc. seront totalement intégrées dans la sphère anglo-saxonne, ce qui finira par vider les autres langues de tout contenu dans les domaines qui comptent ?

    Dans le domaine politique, on s’accorde généralement à opposer des conceptions françaises universalistes à des conceptions anglophones communautaristes. Ainsi les questionnaires dans les pays anglophones peuvent-ils comporter des cases à cocher pour indiquer l’appartenance ethnique ou la religion, ce qui est illégal en France. Les citoyens français disposent du droit de se réunir et de créer des clubs de boulistes ou d’anciens combattants, ou encore de fonder des églises, tant que les lois de la République sont respectées, mais ni leur origine ethnique, ni leur religion ne leur donne de droits particuliers. C’est la notion de laïcité, étrangère au droit anglo-saxon. Les exemples de droits particuliers attribués à telle ou telle minorité abondent aux Etats-Unis, par exemple la discrimination positive ("affirmative action") qui aboutit à favoriser le recrutement de personnes non pour leurs compétences, mais pour leur appartenance à tel ou tel groupe considéré comme sous-représenté. Les objectifs affichés de ces pratiques sont généreux : il s’agit de compenser l’oppression sociale qui empêche les membres d’une minorité d’accéder à des emplois bien rémunérés. Et il est bien possible que des mesures de ce type soient parfois nécessaires. Par exemple la France a récemment introduit des quotas pour favoriser l’accès des femmes à la vie politique ; l’Inde en fait de même pour permettre aux basses castes et aux Intouchables de parvenir à des situations sociales comparables à celle des autres castes. Mais ces mesures doivent être transitoires, sinon elles ne seront que le premier pas vers un morcellement des appartenances. Pourquoi pas des quotas pour les homosexuels ou les protestants, et de fil en aiguille pour toutes les préférences sexuelles et toutes les appartenances, âge, origine, religion, etc. dans une combinatoire infernale ?

    En Amérique, la métaphore du melting pot a cédé la place à celle de la mosaïque. Dans les écoles américaines, on commence déjà à séparer les garçons des filles, les blancs des noirs, etc. avec l’argument généreux que leurs spécificités sexuelles et culturelles seront ainsi mieux prises en compte. C’est au fond admettre que nous sommes essentiellement déterminés par nos gènes. Dans ce cas, il n’y a plus qu’à orienter les écoliers en fonction de leurs aptitudes génétiques scientifiquement constatées au sein de leurs cultures. Rappelons qu’une orientation scolaire prétendument scientifique n’est pas si lointaine que cela en Grande-Bretagne.

    Peu de gens sont conscients des avantages de la laïcité universaliste issue de la tradition politique française, y compris dans notre pays. L’adoption par le Parlement français de la Charte des langues régionales peut être interprétée comme un signe de cette ignorance. En effet, elle risque d’entrer en contradiction avec la notion de laïcité si elle attribue des droits particuliers à des personnes pour ce qu’elles sont culturellement ou ethniquement. Il ne reste plus qu’à espérer que nous saurons faire de cette charte un instrument de développement des langues régionales plutôt qu’un instrument de division. En l’occurrence, la France n’a fait que suivre une politique européenne qui peut sembler bénéfique, et peut-être l’est-elle réellement, tout dépendant de son application. Mais des exemples de politique communautariste lourds de menaces abondent en Europe, notamment les demandes faites aux anciens Pays de l’Est d’attribuer des droits particuliers à leurs minorités avant de leur ouvrir les portes de la Communauté Européenne. Il est plus facile de diviser que d’unir, et l’exemple yougoslave devrait nous servir de leçon.

    L’Europe doit choisir entre le communautarisme et l’universalisme. Voulons-nous une Europe des régions et des ethnies, arc-boutées sur leurs différences et communiquant en anglais ? Ou bien voulons-nous une Europe qui prend les Européens dans toute leur diversité pour construire petit à petit une citoyenneté européenne grâce au développement de l’intercompréhension linguistique et culturelle ? Dans le premier cas, l’Europe sera politiquement faible et donc livrée pieds et poings liés au marché, et les régions seront réduites à se livrer à une compétition sans merci pour accueillir les entreprises. Dans le second cas, il s’agira de dépasser les particularismes, sans les nier, pour forger petit à petit un sentiment d’appartenance européenne qui les transcende. Cela ne peut se faire que par le développement concerté de toutes les langues.

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    Initiatives

    Les initiatives du Conseil de l’Europe dans le domaine de la politique linguistique vont dans le bon sens, par exemple le Portfolio européen des langues. Il s’agit de promouvoir l’apprentissage des langues tout au long de la vie en les valorisant au sein d’un Portfolio reconnu partout en Europe.

    Il décrit les compétences linguistiques par rapport à un Cadre Européen de Référence, c’est-à-dire un référentiel exprimé en termes de compétences graduées en six niveaux (A1, A2, B1, B2, C1, C2). Il encourage l’auto-apprentissage et l’auto-évaluation. Il comprend un Passeport des langues, qui liste les certificats et examens officiels du porteur ainsi que ses activités et stages à l’étranger ; une Biographie langagière, qui lui permet de programmer et d’organiser son apprentissage ; et un Dossier, qui donne des exemples d’excellence dans les langues parlées par le porteur.

    La mise en place du Certificat en Langues de l’Enseignement Supérieur (CLES) dans les universités françaises est également une bonne chose. Les étudiants pourront passer le CLES à tout moment et voir ainsi leur niveau en langue certifié. Le CLES est référencé par rapport à trois des niveaux du Cadre Européen de Référence (B1, B2, C1). Un des effets attendus est qu’une fois leur niveau en anglais certifié, les étudiants pourront travailler d’autres langues. Le but est de parvenir à une multiplication des intercompréhensions directes entre Européens, qui ne passent pas par l’anglais.

    On pourrait y arriver en favorisant par exemple la compréhension orale des langues voisines, ou l’apprentissage de compétences particulières dans telle ou telle langue. Cela aura nécessairement des incidences sur l’enseignement des langues dans le primaire, le secondaire et le supérieur, et cela demandera de la créativité de la part des enseignants de langues. Il faudra aussi au ministère une bonne dose de courage et d’ingéniosité dans la définition des cursus, sans parler des moyens matériels et humains à mettre en œuvre.

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    Conclusion

    L’anglais est en train de devenir également la lingua franca de l’économie et de la politique. Ce fait est identifié et accepté par la population européenne, qui envoie plus de 90% de ses enfants dans des classes d’Anglais première langue. Est-ce un danger ? Cela dépend. Il est possible qu’une lingua franca soit aussi utile et souhaitable en économie et en politique qu’en science. Mais pour réduire les effets pervers de cette domination, il faut que l’idéologie qu’elle véhicule soit identifiée en tant que telle. Pour cela, il faut augmenter le nombre de langues enseignées afin que les Européens puissent aussi se parler autrement qu’en anglais et ainsi percevoir d’autres conceptions du monde. Il faut aussi approfondir l’apprentissage des civilisations anglaise et américaine, et montrer aux jeunes Européens que l’anglais est autre chose que le véhicule d’une propagande politique dangereuse et d’une culture de masse débilitante. En somme, il faudrait également une éducation politique et civique.

    Une langue n’est pas menacée par ses emprunts, sinon l’anglais serait moribond. Au contraire, elle s’enrichit, et si elle emprunte, c’est qu’elle est en vie. Là où elle s’appauvrit et meurt, c’est lorsque des pans entiers de ce que ses locuteurs ont dans la tête doit être exprimé dans une autre langue. Ma langue maternelle, c’est le wallon, mais je ne peux rien dire dans cette langue concernant mon métier. La bataille pour sa sauvegarde est déjà perdue, malgré quelques efforts folkloriques ici ou là. Il faut faire en sorte que les autres langues européennes ne subissent pas ce sort. Le meilleur moyen, c’est apprendre les langues des autres.

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