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Histoire d’une langue

Nous sommes actuellement 590 millions de locuteurs à le parler… naturellement ?

samedi 13 février 2016, par Marc Weikmans

Comment les gaulois, colonisés par les romains, finissent par se réunir – linguistiquement parlant – au profit du latin et comment le parler « local » ou dialecte, existe et perdure encore de nos jours.

Ce langage est le 4ème du monde avec 590 millions de locuteurs dont c’est la langue maternelle pour 110 millions d’entre eux ; derrière le Mandarin (1,12 milliards), l’Anglais (920 millions), l’Hindi et Ourdou (740 millions) et devant l’Arable (482 millions), l’Espagnol (castillan) 380 millions) [1].

Les étapes :

  • 1000 ans d’histoire
  • Assimilation des gaulois
  • Charlemagne
  • Serments de Strasbourg
  • Une double histoire commence parallèlement
  • Chronologie du 14ème au 19ème siècle
  • Enseignement en France : illettrisme et extension du français
  • Français et langages régionaux
  • Petite histoire de La Marseillaise de 1792 à nos jours.
  • Les décrets du gouvernement français en 1790.
  • L’enseignement ; le français et le latin ; la grammaire et l’orthographe.
  • Extension et divisions du français.
  • Variations régionales du français.

    1000 ans d’histoire…

    Le latin s’est transformé en français sur l’ancien territoire de la Gaule, mais cette transformation fut lente : la colonisation romaine a débuté dans la seconde moitié du 2ème siècle BC (Avant Jésus-Christ) et le Serment de Strasbourg – considéré comme l’acte de naissance du français – date de 843, soit une évolution de presque 1000 ans !

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    Les gaulois étaient installés depuis 500 ans environs lors de l’arrivée des romains. Ils avaient une langue commune, apparemment divisée en plusieurs dialectes régionaux. Jamais ils n’ont formé un véritable empire organisé de manière uniforme et réuni sous une autorité et des règles d’administration communes. C’est pourquoi partout où ils ont été en contact avec des civilisations plus cohérentes, plus capables d’administration, ils ont été plus ou moins vite résorbés, leurs noms, leurs tribus, leur religion, leur littérature orale.

    C’est ce qui s’est passé partout excepté dans une partie des îles britanniques, où notamment la longue indépendance de l’Irlande a permis la mise par écrit et la conservation d’une littérature assez importante en langue celte.

    En moindre importance et cependant notoire, à Jersey qui est une des îles anglo-normandes, le jersiais est une langue littéraire qui est de nouveau enseignée, après l’anglais et le français dans les écoles primaires et secondaires de l’île de Jersey.

    La langue celte était divisée en une multitude de petits peuples autonomes dont les chefs, choisis parmi la noblesse, portaient le titre de rois (en gaulois : Rix, en latin : Rex) ; on en comptait environ 330 au temps de Jules César.

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    Assimilation des gaulois.

    L’édit de CARACALLA (211-217) donne le Droit de Cité à l’ensemble de la population libre et consacre l’assimilation des gaulois. Dans le détail des façons de vivre, la ressemblance de plus en plus grande entre mœurs gauloises et romaines a dû s’établir progressivement mais relativement vite. La disparition de la langue celtique gauloise devant le latin est le meilleur signe de l’assimilation.

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    Vers l’an 400, le gaulois était abandonné dans presque toutes les campagnes au profit du latin vulgaire.

    Une langue peut résister parce qu’elle est l’expression d’une civilisation supérieure, avec une littérature et un enseignement ; tel avait été le cas du grec devant le latin. Ce n’était pas le cas du gaulois.

    Parenté de langues mit à part, l’essentiel est la multiplicité des contacts à sensible égalité de niveau de civilisation et de condition. Les contacts incomplets produisent des sabirs, langages de communication très réduits ; les inégalités trop grandes engendrent l’usage de langues simplifiées : les créoles.

    Pour qu’il y ait passage d’une langue à l’autre, il faut que les individus d’abord, puis des éléments nombreux de la population, apprennent à comprendre et à parler la langue qui était au début étrangère. Le passage se fait donc au cours d’une période de bilinguisme.
    La langue gauloise a résisté plus longtemps à la campagne, mais elle a fini par céder. Les infiltrations barbares ont commencé dès le 3ème siècle et à partir de l’an 400. Le pouvoir romain est débordé, ainsi les pertes territoriales de la Gaule Romane :
    -  Est : les langages haut-allemands : le Francique ripuaire (lorraine) et l’Alamand (Alsace.
    -  Nord-Est : le Bas Allemand des Francs Saliens (Flandre).
    -  Nord-Ouest : le Breton amené des Celtes immigrés en Grande-Bretagne (Armorique).
    -  Sud-Ouest : le Basque.

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    Charlemagne.

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    Les rois de France ont longtemps gardé leur langage germanique, l’idiome « maternel » de Charlemagne. On dit que le premier roi de France qui n’ait su le germanique a été Hugues Capet. Bien que du danois ait subsisté à Bayeux [2] jusqu’au XIIème siècle, c’est le français que l’armée de Guillaume le Conquérant transportait en Angleterre dès le XIème siècle.

    Du Vème au VIème siècle, parmi les bouleversements sociaux et les guerres internes, le niveau des études avait beaucoup baissé en Gaule ; les écoles civiles semblent avoir été tout à fait ruinées dans les villes, le clergé est devenu de plus en plus ignorant d’une manière générale et a, en particulier, perdu le contact avec le latin classique, ce à quoi contribuait une espèce d’aversion pour la littérature païenne.

    Charlemagne, choqué par la décadence de l’étude du latin, langue impériale, travailla à en restaurer l’enseignement en rétablissant la correction grammaticale par un retour aux auteurs anciens et en éliminant les orthographes qui reflétaient la prononciation de son temps. Il fut pour cela aidé par ALCUIN (environ vers l’an 790) : consécration du latin comme langue écrite à l’exclusion des langues parlées, romanes ou germaniques. La direction ainsi donnée a persisté longtemps – des siècles – dans l’enseignement et l’administration.

    Par contrecoup, ceci fit apparaître clairement combien la langue parlée s’était éloignée du latin (dont elle était issue, pour ce qui est du Roman). Ceci était nuisible pour l’instruction religieuse du public. Constatation point neuve : Saint Eloi, évêque de Noyon de 641 à 660, prêchait en langue vulgaire.

    Le Concile de Tours (813) recommande officiellement au clergé de prêcher dans la langue parlée, romane ou germanique. Et quelques 50 ans plus tard, Charles Le Chauve prescrit aux évêques de faire reconnaître ses ordonnances au peuple dans sa langue.

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    Serments de Strasbourg.

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    Charles Le Chauve et Louis le Germanique s’unissent contre leur frère Lothaire. Ils rassemblent leurs armées et contractent un engagement d’alliance et d’assistance dont le texte est établi en deux langues : romane et germanique, comportant chaque fois deux parties : l’une pour le roi, l’autre pour ses soldats.

    Charles Le Chauve prononce la formule germanique devant les soldats de son frère, qui répond dans leur langue. Louis Le Germanique prononce la formule romane devant les français qui récitent leur partie dans la même langue.

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    Une double histoire commence parallèlement.

    Ici commence en plus de l’histoire interne de l’évolution du français, une double histoire qu’il faut suivre constamment si l’on veut réellement se rendre compte des faits :
     Lutte du français contre les autres langages parlés en France ;
     Lutte du français écrit contre le latin. La chronologie invite à étudier conjointement un état de langue et un état de société et en fait, il y a parallélisme entre la floraison de la littérature en ancien français et le développement de toutes sortes d’autres faits sociaux, dans une certaine stabilité d’ensemble.

    Les grandes caractéristiques du régime féodal sont la dispersion et la hiérarchie, du roi au serf.

    Dans ces conditions on est en droit de penser que les divergences qui existaient entre les parlers locaux se sont affirmées et développées dans cette période (du 10ème au 12ème siècle). On peut se tenir assuré que, dès cette époque, chaque village a eu son parler distinct, chaque ville aussi, avec ses innovations et ses conversations propres.

    De nos jours encore, malgré l’unification française et toutes les facilités de communication, les patois subsistent, mais subsistent également des langues non romanes : le breton, le basque, l’alsacien, le wallon, le flamand, l’alémanique.

    Aujourd’hui, bien que le français académique reste celui de l’Île de France, il se décline différemment en Belgique, au Cameroun, au Canada, au Congo (RDC), en Côte d’Ivoire, au Mali, au Monaco, à la Réunion, au Sénégal, en Suisse et dans les Indes Occidentales.

    À l’époque féodale, pas de français écrit enseigné, pas de français officiel imposé par une administration. Cependant… dans différents textes connus au XIème et XIIème siècles, il y a déjà une unité fondamentale de l’ancien français littéraire beaucoup plus resserrée que celle des langages parlés dans l’usage journalier. Au XIIIème siècle, l’unification paraît avoir partie gagnée.

    Aux XIème et XIIème siècle, la langue d’Oïl, correspond à une sorte de constellation d’aspects dialectaux (normand, anglo-normand, picard, wallon, lorrain, champenois, francien, jersiais…) ; mais dès le XIIIème siècle, le resserrement s’est fait en faveur du dialecte de l’Île de France.

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    Les éléments sociaux de l’unification dont le reflet est l’établissement d’un seul langage littéraire destiné à devenir une langue officielle et enseignée par-dessus la diversité des langages locaux sont : la Royauté, l’Eglise et la Bourgeoisie.

    Le produit de cette unification est le langage écrit ou parlé des gens plus ou moins cultivés, c’est-à-dire des couches supérieures de la population. (Il faut également noter qu’à l’époque féodale, il n’y avait pas de discrimination machiste ; en l’absence du maître de maison, c’est son épouse qui gérait et veillait sur le domaine et de plus, elle conservait ses biens propres. La femme « moyenâgeuse » était cultivée et disposait de nombreux droits et influences… qu’elle perdit quelques siècles depuis la Renaissance jusqu’au XXème siècle.)

    L’ancien français est un état de langue intermédiaire entre le latin dont il présente un stade évolué et le français et le français moderne qui est un stade postérieur de quelques siècles. C’est le langage de la France du nord pendant la période féodale.
    C’est au milieu du XIIIème siècle (règne de Saint Louis) que la Chancellerie royale commence à se servir de la langue du roi pour des actes diplomatiques. C’est également au cours de ce siècle qu’apparaissent les premiers ouvrages d’étude de la langue : traités anglo-français par les anglais ; lexique latin-français.

    En France, le rattachement de la Champagne à la Couronne date de 1285. De 1285 à 1304, Philippe Le Bel organise le royaume agrandi. 1328 – fin de la Dynastie des Capétiens directs. Les nobles de France en élisant roi non pas un Plantagenet d’Angleterre, mais Philippe de Valois, neveu de Philippe Le Bel, ont marqué un esprit de résistance contre la dynastie des rois d’Angleterre, originaires de France, qui y conservaient des domaines et visaient à la royauté.

    La guerre de cent ans commencée à ce moment a marqué le lent développement d’un véritable esprit national tant du côté français (campagne de Jeanne d’Arc de 1428 à 1431) que du côté anglais.

    Dès la seconde moitié du XIIIème siècle, l’anglais a reconquis peu à peu la place qu’il avait cédée au français ; celui-ci a cessé d’être employé même à la Cour d’Angleterre au XVème siècle pour ne plus subsister que dans des usages judiciaires et ceci, jusqu’au XVIIIème siècle.

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    Chronologie du XIVème au XIXème siècle.

     XIVème – XVème siècles : le français gagne sur le latin. Dès le règne de Philippe Le Bel, les deux langues étaient employées concurremment par la Chancellerie Royale. Les droits coutumiers sont au même moment rédigés en français.
     XIVème siècle ; Eustache Deschamps publie : « L’art de dicter » qui est un essai de prise de conscience de la langue ; apparaissent également les premiers ouvrages scientifiques en français : Traité de Chirurgie et Petit Traité d’Anatomie.
     1498 : Impression du Catholicon, dictionnaire latin-français.
     Premières années du XVème siècle : le Donat français est la première grammaire écrite en Angleterre.

    Le français gagne également sur le latin avec les réformes qui veulent avoir les livres sacrés en français : Nouveau Testament (de Lefèvre d’Etaples, imprimé en 1523), la Bible française (d’Oiveteau), Psaumes en français par Clément Marst, etc.
    Au XVIème siècle, c’est d’une manière voulue que les poètes de la Pléiade ne s’en sont pas tenus au vocabulaire connu à Paris. Le lexique des poètes et des prosateurs comme Rabelais fourmille de mots provinciaux (avette pour abeille, …).

     1542 : le premier vrai grammairien de France, MEIGRET, propose une orthographe rationnelle du français, qu’il applique en 1550 dans son Traité de la Grammaire française. Il parvient à convaincre RONSARD et quelques autres de sa doctrine, mais après des discussions variées et prolongées, Ronsard lui-même ayant abandonné la cause, on en revient à l’orthographe traditionnelle.

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     1549 : Du Bellay publie « La défense et illustration de la langue française ».
     1562 : Nouvel essai d’une orthographe phonétique proposée par La Ramée, premier humaniste à enseigner en français au Collège du Roy. Nouvel échec.

    Au XIIème siècle, sous Louis XIV et Colbert, le menu peuple ne comptait pas du tout comme puissance dans l’Etat, l’analphabétisme et l’illettrisme, conséquences de confusions dues à un défaut d’identité entre le latin vulgaire, vieux français, patois et provenances démographiques variées prends de l’ampleur en milieu rural. Le français n’a pas été imposé aux nouvelles provinces agrégées au royaume :
     La Bretagne en 1532.
     Une partie de la Lorraine en 1559.

    Les traités du XVIIème siècle consacraient la réunion de l’Alsace, du Roussillon, de l’Artois et de Flandre. Malgré les velléités du ministre Colbert, l’assimilation linguistique y a été à peine entamée ; pour la royauté, la langue n’était pas affaire d’Etat en dehors de ce qui concernait l’administration et elle composait même sur ce point : la ville de Strasbourg reconnaissant l’autorité du Roi en 1681 était dispensée d’appliquer l’Ordonnance de Villers-Cotterêts.

    Dans l’enseignement, retenons :
    -  1606 : Nicot produit un premier dictionnaire du français ;
    -  1624 : autorisation de soutenir des thèses en français ;
    -  1636 : Theophraste Renaudot donne des conférences publiques en français ;
    -  1647 : Claude Favre de Vaugelas émet des remarques sur la langue française en se référant au « Bon Usage », celui de la Cour ;
    -  1660 : Arnauld et Lancelot produisent une grammaire générale et raisonnée de la langue française ;
    -  1680 : Colbert fait donner en français un enseignement du droit français ;
    -  1690 : Furetière, produit le Dictionnaire universel, encyclopédique, reprenant les mots vieillis et les mots bas ainsi que des expressions techniques ; (Il fut exclut de l’Académie française parce qu’il était trop indépendant !). et plus tard :
    -  1714 : Par le Traité de Rastadt, le français commence à être employé comme seule langue diplomatique.

    À ces époques, écrivent en français : Calvin, Marot, Dorat, Montluc, Lemaire de Belges, Bernard Passily, Marguerite de Navarre, Agrippa d’Aubigné, Ronsard et la Pléiade, Montaigne, Rabelais, La Béotie, du Bellay…

    La grammaire la plus autorisée ne fait que constater, trier, codifier ce qui existe ; elle ne peut changer ni la prononciation, ni les formes grammaticales telles que les ont faites l’évolution et le consentement collectif inconscient des usagers.

     Première tâche du grammairien : constater et proclamer l’usage ;
     Deuxième tâche : le diriger (l’usage) par choix, dans la mesure du possible.

    Mais quel est l’usage qui doit servir de norme pour définir la langue normale ? Une langue, même littéraire, a toujours une base dialectale plus ou moins restreinte. Or, la base dialectale est territoriale : pour le français, cette base s’est très tôt réduite au francien, celle des domaines du Roi de France et plus particulièrement Paris. Le Bon Usage est dans l’ensemble celui des gens qui ont le plus de prestige ; au XVIIème siècle, c’est la bonne société de Paris qui a servi de modèle : Malherbe (1555-1628), Boileau…

    L’Académie française, officialisée en 1635 par Richelieu est chargée essentiellement de codifier la langue. Elle échoue au début car elle est trop autoritaire et c’est ainsi que la première édition du dictionnaire ne paraît qu’en 1694 et la grammaire, seulement en 1932 !

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    Enseignement en France : illettrisme et extension du français

    De 1789 à 1815, le nombre des français pouvant parler le français a beaucoup augmenté. Mais il s’en faut de beaucoup que l’usage du français ait été généralisé, surtout dans les régions où les patois ne sont pas romans mais celtiques, basques ou germaniques.

    D’autre part, l’instruction était encore très peu répandue dans les campagnes ; on a évalué qu’au début du XIXème siècle, seulement un français sur sept savait lire et écrire !
    En dehors de la France, la situation n’avait pas beaucoup changé. L’intérêt pour les idées de La Révolution avait d’abord augmenté aussi l’intérêt pour la langue.

    L’occupation par les armées françaises a répandu quelque peu l’usage de la langue, même en dehors des hautes classes sociales, surtout dans les pays frontière, les derniers reperdus lors des défaites de Napoléon, ainsi que dans le Palatinat rhénan. Les émigrés ont souvent gagné leur vie comme maîtres de français, lecteurs, demoiselles de compagnie et ont contribué à répandre la connaissance de la langue en même temps que des habitudes françaises (danse, cuisine, …).

    Mais diverses nationalités ont pris conscience d’elles-mêmes par réaction contre les invasions françaises (ainsi l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie) ; dès lors les propagandes nationales ont eu un aspect linguistique : les mouvements nationaux ont consciemment luttés contre l’usage du français et la prépondérance de la langue française, dont le caractère universel n’a plus été admis. En 1815, si le français a été encore la langue des traités qui consacraient la défaite française, une clause a réservé la possibilité théorique d’employer une autre langue diplomatique. Dès ce moment, on voit se dessiner les nationalistes et les impérialistes linguistiques.

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    Français et langages régionaux.

    Les conditions révolutionnaires ont répandu spontanément le français ; les délégués de toutes les provinces se sont trouvés réunis dans les grandes assemblées délibérantes, dont la seule langue était le français, où jamais personne n’a parlé en faveur d’autres langages ; seuls pouvaient pratiquement être Députés, des gens sachant suffisamment la langue nationale. D’ailleurs, tous les cadres provinciaux ont été consciemment brisés, comme l’a bien montré l’institution des départements au lieu des provinces, dont on s’est efforcé d’effacer les noms. Des généraux, commissaires aux armées, délégués divers, originaires d’une province quelconque, étaient envoyés dans une autre province quelconque. Les populations des campagnes, avides de connaître les événements, leurs nouveaux droits et leurs nouveaux devoirs, désiraient comprendre les écrits venant de Paris et pouvoir envoyer elles-mêmes leurs demandes et avis : certaines doléances envoyées aux assemblées concernaient justement l’emploi des patois et langues locales, réclamaient l’enseignement de la langue nationale.

    C’est surtout la vie des armées qui a tiré les hommes de leurs coins campagnards et patoisants ; engagement volontaires d’abord en 1791 ; mais plus tard, enrôlement obligatoire général, et à la fin de la période napoléonienne : enrôlement impitoyable, jusqu’aux hommes médiocrement solides et aux tout jeunes gens. Même pour les régiments régionaux où s’entretenaient les patois, la langue générale du commandement était le français ; les contacts avec les autres troupes, avec les populations des villes de garnisons et des campagnes traversées, multipliaient les occasions de se servir du français.

    L’histoire de La Marseillaise est symbolique : écrite à Strasbourg, ville de langue germanique, par un auteur originaire de Lons-le-Saunier (Rouget de l’Isle) en un jour d’enthousiasme patriotique au moment de la déclaration de guerre ; transportée on ne sait au juste comment de façon précise, mais forcément par des gens qui, s’ils n’étaient pas de langue française, savaient au moins en prononcer les paroles ; apparaissant à Marseille au moment du départ du bataillon de volontaires de cette ville provinciale ; répandue au travers de la France par la marche du bataillon vers Paris, puis à Paris même dans la population et autres troupes, mais gardant finalement le nom de Marseillaise. Rendus à leurs foyers ou fondant des foyers dans les provinces quelconques au hasard de leurs rencontres, les soldats libérés ont contribués au brassage et à l’implantation du français.

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    Petite histoire de La Marseillaise de 1792 à nos jours.

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    La Marseillaise, l’hymne national Français, a été composé dans la fièvre de la révolution nationale et populaire. Menacée par les alliés de l’ancien régime, le peuple se mobilise, de tous les coins de France, les paysans vont protégés la révolution dans toutes les batailles.

    Le 25 avril 1792, Claude Joseph Rouget de l’Isle, capitaine du génie et compositeur de musique, né en 1760 à Lons-le-Saulnier, est en garnison à Strasbourg. La déclaration de guerre du Roi à l’Autriche est officielle depuis quelque jours. Rouget de l’Isle chante pour la première fois cette œuvre qu’il nomme "Chant de guerre de l’armée du Rhin", dans le salon de Philippe de Dietrich, maire de Strasbourg.

    Ce chant est destiné aux soldats de l’armée du Rhin (frontière avec l’Allemagne), qui vont partir sur les lieux des combats en chantant cette œuvre patriotique. La partition et les paroles sont imprimées, ce chant traverse la France très rapidement.

    Ce chant est repris par les fédérés de Marseille qui participent à l’insurrection des Tuileries le 10 août 1792.Auparavant le général François Mireur, de l’armée d’Égypte, venu à Marseille dans le but de réunir les volontaires de Montpellier et de Marseille, trouva la Chanson excellente. Il la fit paraître sous le titre de "Chant de guerre aux armées aux frontières " pour la distribuer aux troupes.
    Les Marseillais interprétèrent ce chant en entrant dans Paris le 30 juillet 1792.Ainsi les parisiens la baptisèrent tout naturellement "la Marseillaise".

    La Marseillaise devient un succès, elle est déclaré chant National par la Convention le 14 juillet 1795.Elle est interdite par Napoléon durant l’empire et par Louis XVIII lors de la seconde Restauration. Mise à l’honneur après la Révolution de 1830, la Marseillaise fut à nouveau bannie par Napoléon III.

    Sous l’IIIème République, en 1879 la Marseillaise est déclaré hymne officiel, sans que l’on précise sa version finale. Une commission en 1887, détermine la version officielle après avoir remaniés le texte et la mélodie, le ministère de la Guerre l’adopte. Le 14 juillet 1915, les cendres de Rouget de l’Isle sont transférées aux Invalides, bâtiment commandé par Louis XIV.

    En septembre 1944, après la libération de Paris, une circulaire du nouveau gouvernement préconise de faire chanter La Marseillaise dans les écoles pour célébrer la libération et les martyres. Dans les constitutions de 1946 et 1958, la Marseillaise est confirmé en tant que hymne Nationale.

    Plus tard le Président Valéry Giscard d’Estaing à souhaité que l’on revienne à une exécution plus proche des origines de l’œuvre et en fait ralentir le rythme. Aujourd’hui une version de 1887 est jouée dans les cérémonies officielles. Seuls les 1er, 6e et 7e couplets avec le refrain sont chantés aujourd’hui, les autres couplets de la Marseillaise sont traditionnellement oubliés.

    Écrite par Rouget de Lisle en 1792 pour l’armée du Rhin suite à la déclaration de guerre de la France à l’Autriche, ses paroles consistent essentiellement en une exhortation au combat contre les « hordes ennemies », pour la victoire et le salut de la Patrie. Elle a été adoptée comme hymne national français le 14 juillet 1795.

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    Les décrets du gouvernement français en 1790.

    La politique gouvernementale a été nette dans son esprit : essayer de généraliser le français et faire ce qu’il fallait pour obtenir ce résultat, à savoir : généraliser l’enseignement. Mais des essais pour y parvenir ont échoués. En attendant, le plus urgent étant de faire comprendre les décrets rendus, dès janvier 1790, on autorisait les traductions des textes dans les langues locales : il s’agissait surtout des langues d’origine non latines, dans les provinces frontières (un peu plus tard : déclarés départements français) dont le rattachement à la France n’était pas dans l’ensemble bien ancien.

    Mais ensuite, ont paru les dangers d’une demi résistance à l’état nouveau sous la forme fédéraliste, et les langues locales ont été suspectées de fédéralisme d’où tentation pour certains administrateurs de forcer l’emploi du français, et parfois même, vivement.

    En ce qui concerne l’armée, l’exercice du commandement, l’instruction des recrues, la formation des cadres subalternes, étaient autant de questions épineuses pour les contingents de langue non française ; l’administration révolutionnaire a dû constituer en unités à part notamment les Alsaciens et admettre aux grades inférieurs à ces d’officier, des gens qui ne savaient écrire qu’en allemand.

    Donc, durant cette période, il y avait une indéniable extension du patois et des langues régionales. Evidemment, comme plus de provinciaux divers parlaient le français, celui-ci était plus souvent parlé avec des accents régionaux différents.

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    L’enseignement ; le français et le latin ; la grammaire et l’orthographe.

    Ici, il faut distinguer nettement les périodes : les législateurs de la Convention ont voulu faire un plan d’enseignement à tous les degrés ; du bas en haut, ils le voulaient français et non latin-grec. Le Consulat et l’Empire au contraire, se sont désintéressés de l’enseignement élémentaire et ils ont rendu la prééminence du latin. Notez qu’en 1797, le clergé ‘’constitutionnel’’ brouillé avec Rome a essayé l’exercice du Culte en français, mais l’église catholique a repris ensuite sa place et s’en est tenue à l’usage du latin.

    Pour l’enseignement primaire (le mot date de 1791), les révolutionnaires ont essayés de mettre une école dans chaque commune, avec un maître payé par l’état. Ils ont échoué, surtout parce qu’il n’y avait pas moyen de trouver dans chaque commune un homme sachant lire et écrire le français, à plus forte raison, un homme capable de l’enseigner. Le problème de la formation des maîtres d’école s’est posé tout de suite ; les écoles normales ont eu à ce moment leur première existence, et leur nom ; mais l’essai s’est fait incomplètement et n’a pas eu le temps de se développer.

    Peux d’années après, les nouveaux dirigeants se souciaient peu de l’enseignement du peuple et, faisant la paix avec l’église catholique, ne désiraient pas la contrecarrer sur ce point ; le catéchisme a repris sa place prépondérante dans l’instruction des enfants. En 1802, les écoles qui existaient sont devenues strictement communales, c’est-à-dire que les maîtres, quand il y en avait, étaient payés par les communes, très chichement.

    La Révolution a supprimé les collèges tenus par les religieux et les universités qui avaient aussi dans l’ensemble gardé les cadres cléricaux. Elle a commencé l’organisation d’écoles centrales pour donner l’enseignement secondaire et supérieur (ainsi l’Ecole polytechnique).

    L’enseignement du latin ne jouait plus aucun rôle dans les classes secondaires, les législateurs, tout imprégnés eux-mêmes de vocabulaire latin-grec et l’esprit antique, regardaient vers l’avenir et agissaient en initiateurs d’un nouvel âge.

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    Extension et divisions régionales du français.

    L’époque dont nous occupons est celle de la prise de possession du français par l’ensemble du peuple, grâce à l’instruction généralisée, le journal et finalement le cinéma parlant, la radio et dès le XXème siècle : la télévision et l’Internet. Sans qu’il y ait à noter de véritables extensions territoriales du français, en dehors des colonies, l’usage est devenu beaucoup plus grand au dépends des patois et des langues régionales ; en même temps, l’usage écrit du latin s’est à peu près éteint.

    Il faut, d’autre part, tenir compte de la diversité du français, augmentée par l’extension même de son usage. Il est difficile de traiter le sujet avec exactitude et avec des vues historiques exactes, faute de documents satisfaisants pour le temps présent et surtout pour le passé.

    PATOIS ; LANGUES REGIONALES. – les patois d’origine latine ne sont pas de simples variétés du français ; ce sont dans l’ensemble ses frères, à évolution propre à partir du latin, mais en zigzags ; on peut les grouper en ensembles dialectaux où l’intercompréhension est suffisante ; mais au total, des gens de patois assez éloignés dans l’espace ne peuvent pas se comprendre au moyen de leur langage maternel.

    Les parlers d’autre origine (celtique, germanique, basque) et romans non gallo-romans sont étrangers au français ; ils sont diversifiés chacun dans leur petit ensemble ; ainsi tous les basques ne se comprennent pas entre eux. Notons ici que si on considère la longue période du 18ème et du 20ème siècle, les « petites langues » ont perdu un peu de terrain en France. Pour le germanique, le flamand a perdu un territoire en gros entre Boulogne, Calais, Dunkerque et Saint-Omer ; les parlers de Lorraine ont perdu surtout la région dont Dieuze est le centre, jusqu’auprès de Sarrebourg à l’est et une petite bande au nord et au sud, tandis que l’alsacien gagnait un peu dans les Vosges (district de Sainte-Marie-aux-Mines). Le basque n’a pas reculé en France de manière significative. Le recul le plus important est celui du breton qui, après s’être parlé jusqu’à une ligne passant à l’est de Saint-Malo, peu à l’ouest de Rennes et à l’est de Saint-Nazaire, est maintenant limité par une ligne allant de l’ouest de Saint-Brieuc à l’est de Vannes ; ainsi s’est étendue la portion française en Bretagne qu’on appelle localement celle du gallo.

    A la campagne, les patois (bien souvent très pénétrés de français) subsistent bien vivants, sauf dans la région de Paris, entendue au sens très large, avec l’orléanais, la Touraine, la Brie, la Champagne, etc. ; encore n’ont-ils pas disparus partout dans ce domaine. Dans presque toutes les villes, même de moyenne importance, les patois et même les langues régionales ne sont plus ni parlés, ni compris : ainsi Marseille est une capitale de langue française en domaine provençal ; Brest, en somme, une capitale de langue française en domaine breton ; mais il y a des exceptions, surtout en Alsace.
    Au total, on peut dire que le français, depuis la fin de l’époque féodale, a constamment gagné sur les patois comme sur les langues régionales.

    Partout où les patois subsistent, leur rôle est restreint parce que tout le monde apprend le français sinon dans la famille, au moins à l’école ; les hommes dont l’instruction a été insuffisante prennent un nouveau bain de français au régiment. Il faut noter cependant, qu’avec la « suspension » du service militaire obligatoire, (ou de la conscription), c’est l’effet inverse qui est actuellement observé ! ; très rares sont maintenant les vieillards ou les réfractaires isolés qui ne peuvent pas faire usage du français. Un très grand nombre d’individus sont bilingues, sachant à la fois le français et l’idiome local, passant aisément de l’un à l’autre. Plus encore, beaucoup de patois sont attaqués de l’intérieur : le vocabulaire français y pénètre en masse ainsi que certaines formes : ce sont alors les patois francisés.

    D’une manière générale, les patois de l’ancien domaine d’Oïl ne s’écrivent pas ; qui n’est pas capable d’écrire en français fait écrire par un autre. Le patois ne s’enseigne pas. Les patoisants ont dans l’ensemble le sentiment que leur langage est d’une espèce inférieure ; ils ne cherchent ni à l’affiner, ni à le répandre. D’autres patois dans d’autres régions font exceptions toutefois : le Jersiais est depuis peu la seconde langue inculquée dès l’école fondamentale et le Wallon, qui disposent de leur dictionnaire et de leur grammaire, de leurs pièces de théâtre, radios locales, journaux etc.

    Il faut toutefois tenir compte de littératures en langages régionaux : des aspects moyens de patois, compréhensibles pour toute une région, donc relevant de la définition du dialecte, sont encore écrits dans une moins large mesure ; ils ont dû l’être sensiblement plus autrefois ; mails ils n’étaient pas ou étaient moins imprimés. On les trouve un peu partout sur les cartes postales comiques, dans des articles isolés – généralement humoristiques – de journaux provinciaux, dans des feuillets hebdomadaires ou mensuels plus ou moins humoristiques eux aussi, quelque fois même dans des livres de fabrication et de diffusion locale. Il faut tenir compte aussi de petites pièces de théâtre patoises qui se jouent dans des fêtes villageoises.
    La situation est différente sur un domaine marginal, celui du Wallon (et du Jersiais mentionné plus haut dans le texte). Celui-ci a en Belgique une véritable littérature – avec poésie, romans, théâtre, dictionnaires et grammaire – qui est représenté dans l’enseignement à l’Université de Liège.

    Le cas est autre pour l’ensemble occitan, le catalan, le corse et les idiomes régionaux d’origine ou non latine.

    Le provençal a eu autrefois une littérature ; elle a été réveillée au 19ème siècle par le mouvement des fébriles et a eu un grand poète, Frédéric Mistral (Mireille, 1869). Il reste beaucoup de fervents du provençal, de lecteurs de Mistral et d’autres, même dans d’assez grandes villes.

    Pour toutes ces langues, les traditions ont été maintenues de diverses manières : le catéchisme est généralement enseigné dans la langue locale qui sert aussi plus ou moins au prêche. L’esprit récemment réveillé et quelque fois exaspéré des nationalistes linguistiques même petits, n’a pas été sans se faire sentir en France ; un esprit particulariste, sinon autonomiste, se manifeste dans certains milieux. En Alsace, l’enseignement de l’allemand a été préservé, depuis 1918, de diverse manières, à côté du français et le langage régional germanique (l’alémanique), est entretenu par là même ; il paraît toute une presse en allemand, le poste Radio-Strasbourg a émis en français et en allemand.

    Pour toutes les langues, il faut tenir compte de la presse plus ou moins abondante et de l’emploi plus ou moins répandu dans la correspondance. Il faut aussi compter avec les émissions en langage régional : l’alsacien.

    Mais partout en France, seul le français est la langue officielle. En Belgique, sa situation a été récemment diminuée à cause de la puissance accrue du mouvement flamingant : dans des parties flamandes du pays, l’enseignement en français a été très réduit ; l’Université de Gand a été flamandisée (Gent) ; dans celle de Louvain, les enseignements sont donnés dans deux langues en trouvant un compromis : Universiteit van Leuven et l’Université de Louvain-la-Neuve (histoire typiquement du compromis à la belge !).

    Le français subsiste d’autre part, sans recul, comme langue officielle dans les cantons de la Suisse romande.

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    Variations régionales du français.

    Le français, par ses origines, plus encore peut-être par son développement comme langue du gouvernement et de la littérature dans un pays de plus en plus centralisé, est essentiellement la langage des milieux cultivés de Paris ; mais suivant la règle générale de différenciation des langues, en s’implantant dans les diverses régions de la France (et parties de pays voisins), il s’est lui-même diversifié, non sans certaines influences des langues antérieurement parlées en chaque région.

    La matière est délicate, l’étude historique et actuelle est peu faite et difficile à faire. Il faut remarquer surtout que les divergences sont d’assez faible amplitude ; on doit dire que le français moderne n’a pas de dialectes, mais des nuances locales.

    La différenciation n’est pas nouvelle ; elle date du début de l’extension du français. En ce qui concerne le siècle qui nous occupe ici, il ya des mouvements antagonistes. D’abord le français, en s’imposant à de nouvelles régions, se diversifie ; il se crée en quelque sorte des français nouveaux. Mais les domaines nouvellement francisés entrent de plus en plus, par l’instruction et par les déplacements des individus, dans le cercle commun et les particularités tendent à s’éliminer. Toutefois, si la province peut aisément et plus vite se modeler sur Paris, Paris devient plus réceptif et compréhensif pour la province (succès des romans régionaux etc.) et peut s’enrichir de quelques éléments de langage régionaux.

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    Les différences principales concernant la prononciation, c’est ce qui constitue les ‘accents’. Rares sont les gens de province, même très cultivés, même ayant vécu longtemps à Paris, dont on ne puisse pas reconnaître l’origine en les écoutant parler ; les accents sont plus nets encore chez les personnes peu cultivées. On peut dire d’une manière générale que personne ne fait des efforts pour supprimer son accent. Tout autoritaire que soit dans l’ensemble l’enseignement du français, il admet du jeu en cette matière ; il n’est que d’écouter les professeurs en Sorbonne, dont peu sont parisiens, pour s’en convaincre. D’ailleurs, le recrutement régional des instituteurs et en grande partie des maîtres d’école normales eux-mêmes, dont la plupart n’ont jamais eu de contacts avec Paris, est de nature à renforcer les accents provinciaux.

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  • [1Il ne faut pas considérer chez chiffres comme exacts étant donné qu’ils varient quelques peu d’une source à l’autre ; voir à ce sujet la Bibliographie.
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    [2Rollon (Horlf Le Marcheur) est le premier chef viking à s’être établit à Bayeux en France et ayant reçu la Normandie du Roy de France (Charles) il était bilingue : s’exprimant en Danois (sa langue maternelle) et en vieux français ; tout en conservant ses dieux nordiques, il se convertît au christianisme. Il était le père de Guillaume Le Conquérant
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