L’écriture est la peinture de la voix - Voltaire

Accueil > Thèmes > Histoire > Histoire de Belgique > La révolution liégeoise (1789-1795)

La révolution liégeoise (1789-1795)

Binamêye revolucion

mercredi 29 juillet 2020, par Marc Weikmans

  • Avant-propos
  • Origines des mécontentements (1684-1789)
  • Les réclamations des patriotes
  • Événements déclencheurs
  • La Révolution proprement dite (1789-1791)
  • Première Restauration (1791-1792)
  • Première période française (1792-1793)
  • Seconde Restauration (1793-1794)
  • Seconde période française (1794-1815)

    La Révolution liégeoise (en wallon Revolucion lidjwesse ou Binamêye revolucion, c’est-à-dire, la Révolution bienheureuse) est la période qui va de 1789 à 1795, et qui entraînera la disparition de la principauté de Liège après huit siècles d’existence.

    Avant-Propos

    Blason de la Principauté de Liège


    Selon Hervé Hasquin, [1] la Révolution liégeoise était un miroir de la Révolution française ou en était même une partie. La Révolution en France et à Liège commença simultanément en 1789, et dans cette interprétation la Révolution liégeoise continuait après le retour temporaire du prince ; elle connut une deuxième phase avec l’entrée des troupes révolutionnaires françaises en 1792, et une troisième phase en 1794 avec le deuxième retour des Français. Alors, la révolution finit en 1795 par la disparition de la principauté et son incorporation à la République française. Pendant cette phase la révolution a montré des épisodes extrêmes, par exemple la démolition de la cathédrale Saint-Lambert par les révolutionnaires liégeois mais également des épisodes prometteurs : Les Liégeois purent, pour la première fois, exprimer leur volonté à travers des élections au suffrage universel masculin et un plébiscite pour la réunion de la Principauté à la France.


    Haut de page

    Origines des mécontentements (1684-1789)

    La principauté de Liège en 1350


    Le prince-évêque François-Charles de Velbruck (1772-1784), esprit émancipé, se montre favorable aux philosophes et laisse se répandre les idées nouvelles. C’est même de la « Société d’Émulation », qu’il fonde en 1779 pour encourager le goût des arts, des lettres et des sciences, que sortiront certains chefs de la révolte. Car la révolte gronde déjà. Depuis le Règlement de 1684, le pouvoir appartient au prince-évêque, aux chanoines de la cathédrale Saint-Lambert et à l’aristocratie. Le bas clergé, la petite noblesse, la bourgeoisie industrielle, les ouvriers, les paysans, ne participent donc pas à la gestion des affaires publiques. En outre, la situation du petit peuple n’est guère enviable ; le chômage et la mendicité sévissent ; des voix s’élèvent pour réclamer des changements politiques et davantage de justice sociale.

    En 1784, c’est César-Constantin-François de Hoensbroeck qui devient prince-évêque. Hostile à toute réforme, ce souverain autoritaire attise la rébellion qui couve. En juin 1787, Hoensbroeck envoie dans la ville thermale de Spa deux cents hommes et deux canons pour faire fermer une maison de jeu. L’événement et le long procès qui s’en suit sont le prétexte d’un regain de contestation, et la révolution qui éclate à Paris en juillet 1789 achève d’échauffer les ardeurs.


    Haut de page

    Les réclamations des patriotes

    La principauté connaissait une forte progression démographique. La population augmenta d’environ 60 % entre 1700 et 1785. Six cent mille personnes vivent dans la Principauté, et sa capitale compte environ soixante mille habitants, soit autant qu’Anvers et Gand, et un peu moins que Bruxelles. L’existence d’une jeunesse nombreuse constituera un facteur révolutionnaire déterminant.

    La bourgeoisie liégeoise conteste violemment le régime de Hoensbroeck. Elle reproche au système son caractère non représentatif et parasitaire, en mettant particulièrement en cause le fait que le haut clergé et la noblesse sont exemptés d’impôts. En 1787, Jacques-Hyacinthe Fabry, un de ses dirigeants, propose la suppression des impôts indirects qui pèsent sur la bourgeoisie et les pauvres. Il propose l’instauration d’un impôt unique sur la fortune foncière et dénonce aussi la mauvaise gestion de la ville, qui se traduit par le fait qu’un quart de ses recettes sert à rembourser la dette. De plus, les bourgeois contestent la soumission du tiers état au prince-évêque.

    Dans leur programme politique, ils se proposent d’établir une monarchie constitutionnelle. C’est ce qui ressort d’un texte de Jean-Nicolas Bassenge, futur révolutionnaire : « Liégeois, vous êtes un peuple libre ! Un peuple est libre quand il n’obéit qu’aux lois qu’il se donne à lui-même par le consentement de tous les individus qui le composent ou par celui des représentants nommés et autorisés par eux : en sorte que le peuple n’est libre qu’autant que la souveraineté, le pouvoir législatif, réside dans la nation entière. Le premier commis de la nation, son chef et non son maître, est l’organe de la volonté nationale. Membre de la souveraineté quand il s’agit de faire la loi, il est son seul délégué pour la faire exécuter. Il la fait promulguer quand tous y ont consenti : mais il n’est que l’organe et non l’interprète : il ne peut que la publier et non la changer ; il ne peut même la faire exécuter que selon les normes prescrites »

    De son côté, l’état noble, bien que privilégié car exonéré d’impôt, entre aussi en opposition avec le prince-évêque et le haut clergé, parce qu’il est pratiquement écarté du pouvoir.


    Des proclamations révolutionnaires commencent à circuler :

    1. Avec ardeur tu fouleras l’esclavage dès à présent.
    2. Plus d’impôt tu ne donneras si tu n’as pas de représentant.
    3. De ces impôts tu connaîtras la cause et l’emploi clairement.
    4. Jamais tu n’en paieras pour engraisser les fainéants.
    5. Des lois bonnes tu formeras, mais simples, sans déguisement.
    6. Du clergé tu supprimeras tout membre inutile hardiment.
    7. Et de ses mains tu reprendras les biens superflus sur le champ.
    8. Des despotes tu purgeras la terre irrévocablement.
    9. Aux gens de loi tu couperas les ongles radicalement.
    10. Aux maltotiers tu donneras congé radicalement.
    11. Ton estime tu garderas pour les vertus non pour l’argent.
    12. Aux dignités tu placeras des gens de bien soigneusement.
    13. Et sans grâce tu puniras tout pervers indistinctement.
    14. Ainsi faisant tu détruiras tous les abus absolument.
    15. Et de l’esclavage tu deviendras heureux et libre assurément. Ainsi soit-il

    Haut de page

    Événements déclencheurs

    Les problèmes économiques

    À la veille de la révolution, la crise économique frappe très durement les habitants des villes et des campagnes. Le prix du pain augmente fortement et un chômage important frappe les villes. À Verviers, où un quart de la population est indigente, la situation frise la catastrophe. Dans les campagnes, les communautés paysannes intentent des procès au clergé parce qu’il ne s’acquitte pas de ses devoirs (entretien des églises, des écoles, des cimetières…), alors qu’il prélève la dîme10. Les paysans introduisent également des recours contre la noblesse, qui exige le maintien des corvées, et contre la bourgeoisie, qui s’approprie les biens communaux. L’ensemble du peuple est aussi révolté par les exportations de blé à l’étranger qui aggravent la disette dans la principauté (En 1787-1788, trois quarts de la récolte de blé furent exportés).

    L’affaire des jeux de Spa

    Au XVIIIe siècle, et particulièrement dans sa deuxième moitié, Spa, ville d’eau en Pays de Liège, connait un succès unique en Europe. Il n’y avait pas une saison où quelques princes et têtes couronnées ne s’y rendaient. Les curistes, appelés plus communément « bobelins », de haute extraction, y venaient en nombre d’Angleterre, de France, des Pays-Bas, de Prusse, d’Italie, etc. pour ses quelque vingt sources aux vertus bienfaisantes. On dit de Spa qu’elle est le café de l’Europe.

    Parmi les attraits de la ville figurent les salles de jeux. En concurrence à l’érection (1763) de la maison d’assemblée La Redoute, premier casino moderne du continent européen, le Waux-Hall de Spa ouvre ses portes en 1770 malgré l’octroi exclusif accordé à la première par le prince-évêque Jean-Théodore de Bavière contre monnaie sonnante et trébuchante. En 1774, les deux maisons de jeux finissent par s’entendre et s’associent12. Ces salles d’assemblée participeront à la consécration de Spa comme Café de l’Europe en 1781. Il se bâtira en 1785 une troisième maison concurrente, le salon Levoz, fondé par un particulier : Noel-Joseph Levoz, remettant une nouvelle fois le privilège en question. Cette arrivée est l’objet d’âpres discussions politiques donnant lieu ainsi à une stigmatisation de l’Ancien Régime. Levoz accuse le privilège accordé à ses concurrents d’être illégal et porte l’affaire devant le Tribunal des XXII, puis devant la Chambre impériale de Wetzlar.

    En juin 1787, Hoensbroeck envoie dans la ville thermale de Spa deux cents hommes et deux canons pour faire fermer le salon Levoz. L’événement et le long procès qui s’ensuit sont le prétexte d’un regain de contestation.

    Les réformes aux Pays-Bas autrichiens

    Sous le règne de Joseph II, les Pays-Bas autrichiens voient apparaître de nombreuses réformes visant à laïciser l’État. En 1781, un édit de la tolérance retire au catholicisme son statut de religion d’État. Les protestants et les juifs peuvent pratiquer librement leur culte et accéder aux fonctions publiques. En 1782 est promulguée une ordonnance impériale supprimant les « congrégations religieuses inutiles », c’est-à-dire les ordres contemplatifs. Il resserre davantage le contrôle de l’État sur l’Église. Le clergé ne peut plus censurer l’État, et les évêques doivent prêter un serment civil. À cela s’ajoute une valorisation du mariage civil et du divorce et l’abolition de la notion de crime d’hérésie. Joseph II établit la liberté de conscience et autorise la fréquentation des écoles de confession non catholique.

    Ces réformes font beaucoup parler en Pays de Liège et poussent la bourgeoisie à réclamer les mêmes réformes pour Liège. En revanche, ces changements ne plaisent pas aux sujets de l’empereur qui se révoltent en 1787 soit parce qu’ils sont opposés à ces réformes, soit parce qu’ils contestent la façon autoritaire dont elles sont imposées.


    Haut de page

    La Révolution proprement dite (1789-1791)

    La place du Marché et l’hôtel de ville de Liège au milieu du XVIIIe siècle


    Le 18 août 1789, Jean-Nicolas Bassenge et d’autres démocrates se rendent à l’hôtel de ville. Ils réclament la démission des magistrats en place et font nommer des bourgmestres populaires : Jacques-Joseph Fabry et Jean-Remy de Chestret. La citadelle de Sainte-Walburge tombe aux mains des insurgés. Hoensbroeck est ramené de sa résidence d’été de Seraing pour ratifier la nomination des nouveaux édiles et abolir le règlement tant contesté de 1684. Mais il ne s’agit là que d’une ruse. Quelques jours plus tard, le prince s’enfuit à Trèves, en Allemagne. Le tribunal de l’Empire condamnera l’insurrection liégeoise et ordonnera le rétablissement de l’ancien régime dans la principauté de Liège.

    En attendant, le caractère insurrectionnel de la Révolution liégeoise est tel qu’elle aboutit à la création d’une république, deux ans avant la France [2] . Les États du pays de Liège préparent une Constitution dans laquelle on trouve notamment l’égalité de tous devant l’impôt, l’élection des députés par le peuple et la liberté du travail. De novembre 1789 à avril 1790, les Prussiens occupent Liège et d’autres grandes villes de la principauté, chargés d’une mission de médiation entre les révolutionnaires et le Cercle de Westphalie.

    En 1790, Jacques-Joseph Fabry et Arnold-Godefroid-Joseph Donckier de Donceel sont élus co-régents de Liège. Mais il est impossible de concilier les aspirations libérales du peuple liégeois et l’entêtement autoritaire d’Hoensbroeck en exil. L’empereur d’Autriche Léopold II, après avoir repris possession des Pays-Bas, intervient pour rétablir le pouvoir épiscopal dans son intégrité.

    Haut de page

    Première Restauration (1791-1792)

    François-Antoine-Marie de Méan, dernier prince-évêque de Liège


    Les volontaires liégeois, qui affrontent l’ennemi en entonnant le « Valeureux Liégeois » de l’abbé Ramoux, ne peuvent évidemment pas contenir l’armée autrichienne, qui entre à Liège le 12 janvier 1791. Le prince-évêque Hoensbroeck récupère son trône et procède à de nombreuses représailles. Une grande partie des patriotes liégeois sont obligés de trouver refuge en France, leurs biens et leurs propriétés sont confisquées par le prince-évêque.

    C’est parmi ces exilés que la France révolutionnaire et libératrice trouvera ses partisans les plus convaincus. Les rigueurs et les maladresses de la restauration épiscopale (1791- 1792) ont créé un état d’esprit et des conditions plus propices à l’établissement du régime français dans un pays traditionnellement tourné vers la France depuis le XVe siècle, et où les Lumières avaient été diffusées par des publiciste français comme Pierre Rousseau [3].

    Le 3 juin 1792, meurt le prince-évêque Hoensbroeck, celui que le peuple appelait le « Tyran de Seraing ». C’est François-Antoine-Marie de Méan qui lui succède.

    Le 21 septembre 1792, l’abolition de la royauté est proclamée en France. Celle-ci est en guerre contre les autres puissances européennes, qui veulent rétablir la monarchie, et le conflit se déroule en partie sur le sol de l’actuelle Belgique.


    Haut de page

    Première période française (1792-1793)

    Le général Dumouriez


    Le 6 novembre 1792, le général français Dumouriez inflige à Jemappes une lourde défaite aux Autrichiens ; il entre à Liège le 28, au milieu de l’enthousiasme populaire. Les patriotes exilés lors du retour de Hoensbroeck rentrent avec l’armée française, tandis que s’enfuit François-Antoine-Marie de Méan. L’enthousiasme des villes flamandes fut beaucoup plus mitigé. Bien plus importante que ces manifestations d’un moment est la contribution effective que les Français ont trouvé dès les premiers temps parmi la population et ses dirigeants, par exemple la mise sur pied d’une nouvelle assemblé issue de l’élection au suffrage universel.


    Le plébiscite pour la réunion de la principauté à la France

    La présence des Français permit aux sociétés politiques de renaître, comme la société des amis de la Liberté. Toutefois, si les sociétés liégeoise jouèrent un grand rôle dans le vote du rattachement à la France, l’initiative appartient au pays de Franchimont.

    Jean-Nicolas Bassenge fut chargé de présenter un rapport qui, après discussion, fut approuvé et distribué, et qui constitua la base sur laquelle la municipalité de Liège allait appeler au vote. Selon lui, le Pays de Liège ayant décidé de se séparer de l’Empire germanique, il n’y a d’autre solution que de s’unir à la France. En effet en 1792, il était impensable que la Principauté de Liège reste indépendante. Les révolutionnaires ne voulaient plus de l’Ancien Régime, les négociations avec la duché de Brabant n’étaient pas arrivés à terme : si Liège ne voulait pas être écrasée par les Autrichiens, elle ne pouvait que s’unir à la France. On trouve de plus, dans ce rapport, les conditions que la municipalité mettra au vote de la réunion.

    Les élections furent accessibles à tous les hommes ayant atteint l’âge de dix-huit ans. Elles semblent avoir été beaucoup plus libres et plus importantes, par le nombre de votants, dans la Principauté de Liège que dans les Pays-Bas méridionaux. Dans la ville de Liège, on recensa 9700 votants, ce qui représentait 50% de l’effectif électoral prévisible. Il y eut 40 votes négatifs, 7548 pour la réunion assortie de 5 réserves, 1548 pour la réunion pure et simple, les autres pour la réunion avec une partie de réserves. On remarquera le caractère massif du vote affirmatif, mais aussi la participation électorale (non-obligatoire) considérable. Toutefois, il ne faut pas se dissimuler que nombre d’opposants ont certainement préféré se réfugier dans l’abstention.

    Le vote de la réunion prend toute sa signification quand on compare aux chiffres de la participation connus dans les anciens Pays-Bas du sud : 3000 votants à Mons et 2000 à Gand.

    On peut dire que les élections de 1793 furent représentatives de la Principauté de Liège, mais, si la francophilie des habitants est prononcée, il ne faut pas oublier que les circonstances historiques de conflits entre Ancien Régime et la République ont conduit les Liégeois à ce vote.

    La Révolution liégeoise de 1789 explique la différence d’attitude des Liégeois vis-à-vis des occupants français et aussi la différence de traitement des français vis-à-vis des liégeois. La révolution brabançonne s’est faite contre le despotisme réformateur de Joseph II. La révolution liégeoise au contraire, comme la révolution française dont elle s’inspire, avait abouti à la modification profonde du système politique et social de l’Ancien Régime.


    Haut de page

    Seconde Restauration (1793-1794)

    En mars, l’armée française est vaincue à Neerwinden : les Autrichiens réoccupent Liège et ramènent le prince-évêque.

    Cette seconde restauration est de courte durée. Le 26 juin 1794, les troupes républicaines remportent la victoire de Fleurus.

    Le 27 juillet 1794, les troupes autrichiennes quittent Liège après avoir bombardé et incendié le quartier d’Amercœur. Le dernier prince-évêque François-Antoine-Marie de Méan part en exil.

    La dernière bataille, avant la conquête définitive du territoire, la bataille de Sprimont, intervient le 17 septembre à Fontin, entre Esneux et Aywaille. Une des côtes de la course cycliste Liège-Bastogne-Liège, La Redoute, tire son nom d’une position fortifiée de cette bataille.

    Monument sur le site de la Redoute, lieu de la bataille du 17 septembre 1794


    Haut de page

    Seconde période française (1794-1815)

    La Première République française en l’an 1800


    Il faut distinguer la première période (1792-1793), qui est pleine d’espoirs démocratiques pour les patriotes liégeois attachés à l’indépendance de leurs pays mais auxquels l’expérience de l’exécution militaire avait appris les dangers de l’isolement, de la deuxième occupation (1794-1795), durant laquelle les illusions se dissipent vite avec un pays de Liège démembré et considéré lui aussi comme un pays conquis par une France en pleine Terreur ; et enfin la dernière période et la plus longue (1795-1814/15) où les territoires wallons s’intègrent rapidement dans l’espace français.

    Bonaparte, Premier Consul . À l’arrière plan, on peut apercevoir la Cathédrale Saint-Lambert de Liège, à une époque où elle était pourtant en cours de démolition par décision des révolutionnaires liégeois.


    En 1795, la Convention nationale décrète l’incorporation, suite au vote émis dans ce sens par les Liégeois, de la principauté à la République Française ; entrainant par la même sa disparition et sa répartition sur trois départements : Ourte, Meuse-Inférieure et Sambre-et-Meuse. Cette disparition sera entérinée en 1801 par le Concordat entre Bonaparte et le Pape Pie VII.

    Liège reçoit la visite de Napoléon Bonaparte en 1803. Á cette occasion Ingres peindra un portrait du Premier Consul qui sera offert à la ville. Le Baron Micoud d’Umons devient préfet de l’Ourthe en 1806 jusqu’à la fin de la période française.
    <br< Les départements issus de la Principauté de Liège se distingueront toujours des autres départements réunis par leur fidélité à la France jusque dans les derniers jours de l’Empire.<br<
    Après la défaite de Napoléon, les grandes puissances liguées contre la France décidèrent, lors du Congrès de Vienne, de l’annexion, par le royaume des Pays-Bas, du département de l’Ourthe qui s’appellera désormais province de Liège.


    Blason de la « Bonne ville » de première classe de Liège sous le Premier Empire


    Plusieurs facteurs ont permis le déclenchement de la Révolution liégeoise et ont provoqué l’avènement de la République liégeoise puis l’annexion du Pays de Liège par la République française. Il est important de distinguer les facteurs extérieurs à la Principauté de Liège comme la remise en cause de l’absolutisme et l’influence des Lumières des facteurs internes.
    N.B. : A Liège, il y a toujours un quartier dénommé : "République Libre d’outre-Meuse"


    Haut de page


    [1H. Hasquin, la Belgique française, Bruxelles, 1993 <Retour au texte

    [2Les 175 ans de la Belgique vus par Anne Morelli (ULB) Retour au texte

    [3Bayer Lotte J., Aspects de l’occupation française dans la Principauté de Liège, Bruxelles, 1969. Retour au texte

    Un message, un commentaire ?

    modération a priori

    Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

    Qui êtes-vous ?
    Votre message
    • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.