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Le "Demain" du Québec

C’est le chant patriotique pour un Québec indépendant.

jeudi 31 décembre 2015, par Marc Weikmans

  • Note miminaire
  • L’hymne au Québec : "DEMAIN"
  • La fête nationale
  • La Nouvelle France
  • Le Québec
  • Le Drapeau

    Note liminaire

    "Les nations de tous les pays du monde utilisent différents symboles pour affirmer leurs identités respectives : drapeaux, armoiries, emblèmes, sceaux, hymnes nationaux, etc. L’hymne nationale, tout comme le drapeau figure d’emblée au premier rang pour ce qui est du pouvoir évocateur, ce qui explique que dans tous les pays on lui accorde égards et honneurs. Ce pouvoir évocateur repose largement sur la capacité qu’il acquiert au fil du temps à rassembler une communauté autour d’aspirations communes et de symboliser l’identité même de cette communauté. Un état, peut importe son statut politique qu’il soit autonome ou pas, peut choisir d’être représenté par un hymne national pour afficher ses différences.

    Les peuples Acadien, Basque, Écossais et plusieurs autres ont choisi d’avoir un hymne national malgré qu’ils ne soient pas des nations indépendantes. C’est possible simplement qu’il provienne de la base pour atteindre l’approbation gouvernementale. Les nations de tous les pays du monde utilisent différents symboles pour affirmer leurs identités respectives : drapeaux, armoiries, emblèmes, sceaux, hymnes nationaux, etc. L’hymne nationale, tout comme le drapeau figure d’emblée au premier rang pour ce qui est du pouvoir évocateur, ce qui explique que dans tous les pays on lui accorde égards et honneurs. Ce pouvoir évocateur repose largement sur la capacité qu’il acquiert au fil du temps à rassembler une communauté autour d’aspirations communes et de symboliser l’identité même de cette communauté.

    Un état, peut importe son statut politique qu’il soit autonome ou pas, peut choisir d’être représenté par un hymne national pour afficher ses différences. Les peuples Acadien, Basque, Écossais et plusieurs autres ont choisi d’avoir un hymne national malgré qu’ils ne soient pas des nations indépendantes. C’est possible simplement qu’il provienne de la base pour atteindre l’approbation gouvernementale.

    Les militants pour l’autonomie de l’État du Québec se rappelleront sans doute qu’une pièce faisait presque l’unanimité dans leurs rangs. Cette pièce s’appelle DEMAIN. Elle fut composée dans les années 60 par l’auteur compositeur et interprète le bien connu, feu Marc Gélinas (connue pour les pièces notamment La Ronde, Les expos, Mommy Daddy et plusieurs autres). Bien que jamais enregistrée sur cd, elle fut largement diffusée par différents groupes ou organisations et même, nombres de chansonniers. Cette pièce fut donnée officiellement et solennellement à l’État du Québec voilà plus de 10 ans, lors d’une assemblée célébrant cette suggestion d’hymne national. Selon plusieurs experts, cet hymne possède en effet toutes les caractéristiques recherchées pour être digne d’un hymne national internationalement reconnue.

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    L’hymne au Québec : le "DEMAIN"

    Le Québec, peu importe qu’il choisisse la voix de l’autonomie ou pas, a besoin d’un hymne national rassembleur pour marquer sa différence. Cet hymne existe, il s’appelle DEMAIN."

    Demain
    (aussi appelée L’hymne au Québec)
    par Marc Gélinas

    Demain, c’est un jour qui commence,
    Demain, les ruisseaux vont chanter,
    En arrosant le sol immense,
    Qui couve le fleur-de-lysé.

    Demain par delà nos montagnes,
    L’écho pourra répéter,
    Par les villes et par les campagnes,
    Le chant de notre liberté.

    Depuis notre plus tendre enfance,
    On nous apprend à vénérer,
    Les héros de la Nouvelle-France,
    Les Papineau, Delorimier, Chénier.

    Même si cette histoire est belle,
    Nous ne devons pas oublier,
    Que l’histoire du Québec est celle,
    Que nous allons nous fabriquer.

    Demain, c’est un jour qui commence,
    Demain, les ruisseaux vont chanter,
    En arrosant le sol immense,
    Qui couve le fleur-de-lysé.

    Demain par delà nos montagnes,
    L’écho pourra répéter,
    Par les villes et par les campagnes,
    Le chant de notre liberté.

    Plus récemment, un Québécois a proposé un texte d’hymne national et une musique pour l’accompagner :
    Paroles du sonnet

    Je suis fier d’être Québécois !
    Que je sois d’ici ou de France,
    Que je sois d’autre souvenance,
    Sur mon sol, je me sens chez moi !

    Chaque jour, je reprends l’exploit :
    Partageant une terre immense,
    Je nourris, creusets d’excellence,
    De beaux lys, signes d’autrefois.

    Dans l’amour, la paix, la sagesse,
    À la fois, histoire et promesse,
    Mon drapeau réunit les miens.

    Pour toujours, c’est la pleine vie,
    Au Québec, ma chère Patrie :
    Je revis et « Je me souviens » !

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    La fête Nationale

    La Fête nationale du Québec a lieu le 24 juin. Au Québec, ce jour est férié et chômé en vertu de la Loi sur la fête nationale1. Cette fête nationale est traditionnellement appelée la Saint-Jean-Baptiste ou la Saint-Jean pour des raisons historiques.
    Officielle sous l’Ancien Régime, la fête de la Saint-Jean-Baptiste reste une fête très populaire dans les zones catholiques de la France actuelle.

    La fête débarque en Amérique avec les premiers colons français. Les premières célébrations de cette fête chrétienne en Nouvelle-France auraient eu lieu dès 1606, des colons français se dirigeant vers ce qui deviendrait l’Acadie faisant escale à Terre-Neuve et célébrant, le 24 juin, la Saint-Jean-Baptiste sur les côtes. Une seconde mention de la fête remonte à 1636 selon les Relations des Jésuites4, qui relatent les célébrations prenant place à Québec et commandées par le gouverneur Montmagny 5.

    Les célébrations de la Saint-Jean-Baptiste prennent une tournure très patriotique au Bas-Canada grâce, entre autres, aux actions de Ludger Duvernay, qui deviendra le premier président de la Société Saint-Jean-Baptiste.
    C’est le 24 juin 1834 qu’est chanté pour la première fois l’Ô Canada ! Mon pays, mes amours de George-Étienne Cartier lors d’un grand banquet patriotique regroupant une soixantaine de francophones et d’anglophones de Montréal dans les jardins de l’avocat John McDonnell, près de l’ancienne gare Windsor6. Plusieurs hommes politiques réformistes dont Edmund Bailey O’Callaghan, Louis Perrault, Thomas Storrow Brown, Édouard-Étienne Rodier, Louis-Hippolyte Lafontaine et le maire de Montréal Jacques Viger sont présents lors de ce banquet.

    Suite à cette première célébration, le journal La Minerve conclut, que « cette fête dont le but est de cimenter l’union des Canadiens ne sera pas sans fruit. Elle sera célébrée annuellement comme fête nationale et ne pourra manquer de produire les plus heureux résultats » 7. C’est à partir de cette date que la fête nationale des anciens Canadiens en vient à correspondre avec la fête catholique de Saint-Jean-Baptiste, déjà bien ancrée dans la tradition.

    Suite aux soulèvements des Patriotes de 1837 et 1838 et aux répressions militaires qui suivirent, la fête cessa d’être célébrée pendant plusieurs années. Lorsqu’elle réapparaît, c’est sous la forme d’une célébration essentiellement religieuse, bien que les feux soient toujours présents. À Québec en 1842, elle donne lieu à une grande procession religieuse, inaugurant ainsi la tradition du défilé de la St-Jean-Baptiste, promis à une longue postérité. En 1843, Duvernay établit l’Association Saint-Jean-Baptiste, une société charitable et patriotique, en vue de la célébration de la fête de cette année-là à Montréal en 1843.

    • Nouvelle-France de 1534 à 1763
    • Guerre de la Conquête de 1754 à 1760
    • Mouvement de restauration pour l’Acte de Québec en 1774
    • Débat sur les langues en 1793
    • Bataille de Châteauguay en 1813
    • Fondation du Parti canadien au début du XIXe siècle (Parti patriote dès 1826)
    • Fondation de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1834
    • 92 résolutions en 1834
    • Assemblées publiques de 1837
    • Fondation de la Société des Fils de la Liberté en 1837
    • Érection de la Colonne de la Liberté en 1837
    • Rébellion des Patriotes en 1838-1839
    • Déclaration d’indépendance du Bas-Canada et proclamation de la République du Bas-Canada en 1838
    • Acte d’Union de 1840

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    La nouvelle France

    La Nouvelle-France est le nom de l’immense territoire qui comprenait toutes les colonies françaises de l’Amérique du Nord, de l’embouchure du fleuve Saint-Laurent au delta du fleuve Mississippi, en passant par le territoire de la vallée de l’Ohio. La Nouvelle-France barrait l’expansion vers l’Ouest des treize colonies anglaises / britanniques côtières, ce qui a occasionné une guerre entre les Français et les Britanniques, dans laquelle s’est illustré le colonel britannique George Washington de l’Armée continentale (qui devait par la suite devenir le premier président de la jeune république des États-Unis d’Amérique).

    Lors du premier recensement effectué en Nouvelle-France, en 1666, on comptait quelque 3 215 personnes dans la vallée du Saint-Laurent (voir canadiens) alors possession de la France. Un siècle plus tard, la population française s’élevait à 90 000 personnes1.

    Les colons français ayant peuplé le Canada de la Nouvelle-France provenaient principalement de Paris, de l’Île-de-France et des provinces françaises d’Aunis, de Bretagne, de Normandie, de Picardie, du Poitou et de Saintonge ; les colons ayant peuplé l’Acadie étaient principalement originaires des provinces d’Anjou, du Maine et de la Touraine. De plus, les filles du Roi provenaient de l’Orléanais alors que quelques dignitaires arrivaient directement d’Île-de-France. Plaisance ou Colonie de Terre-Neuve, fut fondé par les Basques du sud-ouest de la France, la Louisiane et la Baie du Nord furent principalement peuplées par les colons déjà établis en Nouvelle-France.
    La capitale de la Nouvelle-France était la ville de Québec.

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    Le Québec

    Le Québec : est une province francophone du Canada.
    Sa capitale est Québec et sa métropole est Montréal.
    Par sa langue, sa culture et ses institutions, le Québec forme une nation.

    Le Québec a été une colonie de la France de 1534 à 1763 sous le nom de Nouvelle-France, puis une colonie de l’Empire britannique de 1763 à 1931 jusqu’à l’indépendance du Canada. L’Église catholique a joué un rôle prépondérant dans le développement des institutions sociales et culturelles du Québec jusqu’au début des années 1960. Ce qu’on a appelé la Révolution tranquille, commencée en 1960, est une époque marquée par l’accroissement considérable du rôle du gouvernement québécois dans la maîtrise du devenir politique, social et économique de la province.

    Le statut politique du Québec est défini dans la constitution du Canada.
    Il a le pouvoir de légiférer dans plusieurs domaines de compétence exclusifs, dont la propriété et le droit civil, l’administration de la justice, la santé et l’éducation. Le Québec est souvent animé par le débat sur son statut au sein du Canada. Les souverainistes préconisent l’indépendance de la province, tandis que les fédéralistes souhaitent le maintien de l’union fédérale. Différents projets de réformes constitutionnelles ou d’indépendance, dont les référendums de 1980 et 1995, ont été proposés sans succès depuis le début des années 1980.

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    Le drapeau

    Adopté par décret du lieutenant-gouverneur en conseil
    Le 21 janvier 1948
    Hissé le 21 janvier 1948
    Sanctionné par une loi le 9 mars 1950

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    Armoiries :

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    Adoptées par décret de Sa Majesté la reine Victoria le 26 mai 1868
    Dans la gazette le 16 novembre 1869
    Modifiées par décret du lieutenant-gouverneur en conseil
    Le 9 décembre 1939

    Fleur :
    L’iris versicole (Iris Versicolor) est la fleur emblématique du Québec, en vertu de la loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec sanctionnée le 5 novembre 1999.

    Le drapeau du Québec ou le fleurdelisé est le drapeau national du Québec. Il est composé d’une croix blanche et de quatre fleurs de lys de la même couleur sur fond azur.
    Le drapeau est adopté par le gouvernement du Québec pendant le mandat du gouvernement de Maurice Duplessis. Il est élevé pour la première fois le 21 janvier 1948 à 15 heures, heure locale, au parlement provincial situé à Québec.
    Le Fleur-de-Lisé flotte aujourd’hui partout dans le monde sur les délégations et bureaux du Québec à l’étranger.

    L’ancêtre du fleurdelisé fut créé par Elphège Filiatrault, un prêtre de Saint-Jude, dans le diocèse de Saint-Hyacinthe. Nommé drapeau de Carillon, celui-ci ressemble au drapeau du Québec, les fleurs de lys étant plutôt dorées, placées aux quatre coins et pointant vers l’intérieur. L’abbé Filiatrault s’est inspiré d’une bannière qui n’est pas munie d’une croix et qui est frappé de la figure de la Vierge Marie au centre de l’une de ses faces : la Bannière de Carillon. Il en eut l’idée en constatant l’émotion générale provoquée par chacun des déploiements de cette bannière, notamment dans les défilés de la Saint-Jean-Baptiste (à partir de 1848), qui aurait été portée par la milice canadienne lors de la Bataille de Fort Carillon (maintenant Ticonderoga) dont la victoire des troupes françaises est imputée au général Louis-Joseph de Montcalm. Le Carillon de Filiatrault fut élevé pour la première fois le 26 septembre 1902 et est préservé aux archives de Saint-Hyacinthe.

    Une variante de ce drapeau est frappée d’un Sacré-Cœur en son centre. On l’appelle le Carillon-Sacré-Cœur. Il fut adopté par la société Saint-Jean Baptiste comme drapeau officiel des Québécois avant d’être remplacé par l’actuel drapeau du Québec. Il est à noter que les Canadiens français de l’Ontario et les Acadiens qui déployaient aussi le Carillon-Sacré-Cœur n’ont jamais adopté le drapeau du Québec comme bannière. Dans les années 1970, un drapeau fleurdelisé vert et blanc fut créé pour représenter les premiers. Quant aux seconds, ils brandissaient déjà depuis longtemps un tricolore français frappé d’une étoile jaune-dorée en son coin supérieur gauche.

    Le 26 mai 1868, la reine Victoria accorda un Ensign au Québec qui, dès ce moment, put être utilisé comme le drapeau officiel du Québec. Il s’agissait d’un Blue Ensign avec l’Union Jack dans le coin supérieur gauche et les armoiries du Québec à la droite. Il semblerait cependant qu’il fut utilisé très rarement : plusieurs sources, incluant le site du gouvernement du Québec, mentionnent que ce fut l’Union Jack qui flotta au-dessus du parlement jusqu’au 21 janvier 1948 et non le Blue Ensign. De plus, en 1938, à l’ouverture d’une école minière à Val-D’Or, le drapeau utilisé pour représenter le gouvernement du Québec fut un emblème. Ceci fut fait à la demande de Burroughs Pelletier, qui fut avisé que le ministère voulait un symbole, mais qu’il était incertain sur lequel devait être utilisé.

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    En 1947, un membre indépendant de l’Assemblée nationale, René Chaloult, dépose une motion demandant la création d’un drapeau québécois pour remplacer l’impopulaire Red Ensign canadien. Plusieurs idées furent développées entre Chaloult, Lionel Groulx et Maurice Duplessis. Une de ces idées incorporait une feuille d’érable rouge (symbole qui fut par la suite utilisé pour le drapeau du Canada). Burroughs Pelletier fut aussi approché pour présenter quelques projets à Duplessis, dont aucun ne furent adoptés. Maurice Duplessis choisit plutôt d’adopter le Carillon, très populaire. Pelletier fut consulté sur l’apparence du drapeau, et sur son conseil les fleurs de lys du Carillon ont été pointées vers le haut pour être conforme aux règles de l’art héraldique.

    Le 21 janvier 1948, un nouveau drapeau fut adopté et fut élevé au-dessus du Parlement l’après-midi même. Apparemment, ce fut le Carillon qui vola cette journée puisque le fleurdelisé moderne ne fut pas disponible et ce, jusqu’au 2 février.

    Le drapeau fut adopté par décret ministériel et la nouvelle fut présentée à l’Assemblée législative comme étant plus ou moins un fait accompli avant même que la motion de René Chaloult ne fût débattue. Le chef de l’opposition Adélard Godbout exprima son accord, tout comme René Chaloult. Une loi gouvernant l’usage du drapeau fut par la suite officiellement adoptée par la législature le 9 mars 1950. Une version plus récente de celle-ci fut adoptée en 2002.

    Lors de la levée du drapeau, celui-ci doit être hissé en un mouvement ferme et vif. Cependant, lorsqu’il est ramené, cela doit se faire lentement et soigneusement. Après avoir hissé le drapeau, les participants sont invités à respecter une minute de silence. Ensuite, une personne doit réciter la formule du salut du drapeau1 :
    « Drapeau du Québec, salut !
    À toi mon respect, ma fidélité, ma fierté.
    Vive le Québec,
    Vive son drapeau ! »

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